CR Pavillon Noir

Il y a des joueurs sur Alès, sisi !
Répondre
Avatar du membre
Pierrick
Messages : 469
Enregistré le : mer. 22 janv. 2014 08:13

CR Pavillon Noir

Message par Pierrick »

Le pillage de Sainte Lucie


7 novembre de l'an de grâce 1712

Nous sommes sur l'île depuis 4 jours. Hier, nous avons tiré des flots le navire des anglais, le Glorious. Un cotre de guerre, un peu plus grand que le notre et plus robuste. Il doit pouvoir porter deux pièces de plus, sans doute de plus gros calibre. Notre navire est déjà sur le sable et maître Vijk a commencé les réparations. Ce diable de rouquin sait s'y prendre et il envoie des équipes en chaloupe pour récupérer les pièces qu'il lui manque. M'est avis que d'ici deux ou trois semaines, notre bon vieil acolyte sera comme neuf. Il avait sacrément besoin d'être radoubé, entre les impacts de boulets, les planches pourries et les berniques collées dessous, nous n'aurons peut être pas assez du négrier espagnol pour récupérer assez de pièces. Vijk y a placé des étoupes et des coins dont certains sont comme le poing. Je comprends mieux maintenant le travail qu'il y avait aux pompes.

13 novembre de l'an de grâce 1712

Dix jours sur l'île maintenant, notre navire est désossé comme une carcasse et le navire espagnol devrait être amené demain si j'ai bien compris. Je me demande d'ailleurs comment il reste à flot celui là, avec touts les planches qu'on lui a pris, c'est miracle.
Ca fait quatre jours qu'il pleut des cordes. Au moins on ne manque pas d'eau, mais on doit manger cru. Cette île doit par contre être sèche comme un pruneau quand vient la saison sèche. Pas de trace de source ou de puits.
Le travail avance bien et quelques anglais viennent nous donner la main. Des gars de chez nous aussi vont là bas et depuis trois soirs on boit ensembles. Finalement le conseil se méfie de ces types, peut être parce qu'ils sont anglais. Mais ils ont l'air d'être comme nous et de savoir profiter des soirées qui passent et du rhum qui coule.

14 novembre.

Aujourd'hui on a eu la visite de nègres et d'indiens peinturlurés. Ils ont débarqué sur des pirogues rapides, il y a eu un moment de tension. On ne savait pas ce qu'ils venaient faire. Il y avait des femmes parmi eux. Les indiennes des îles sont sacrément jolies et je comprends les nègres qui vont s'y réfugier. Ils sont arrivés avec des vivres, des fruits, du poisson séché. Ca a discuté sec avec les capitaines et les conseils, visiblement ils ont besoin des blancs.
Surtout, ces indiens, ils sont venus avec un coffre d'or. Je l'ai vu de loin mais Jacques qui l'a bien vu m'a dit qu'il devait y avoir des milliers de livres à l'intérieur. Tout le monde commence à penser à ce qu'il fera avec des pièces en poche. Moi je me demande surtout ce qu'ils vont demander ces sauvages.

15 novembre.

Les indiens sont repartis ce matin. Je crois qu'ils ont bien fait. Si Dubois avait pas veillé au grain, y en a certains qui seraient allés se frotter aux indiennes et se servir dans le coffre. D'après ce que nous avons pu entendre des discussions des officiers, les métèques ont besoin de nous pour une attaque de l'île de Sainte Lucie, ils veulent que nous leur ramenions encore des nègres.
Nous attendons de voir ce qu'il va se passer, en attendant le travail a repris encore plus fort, nous devons nous dépêcher.

18 novembre.

Les réparations ont bien avancé et notre navire a repris la mer aujourd'hui. Le navire anglais a encore besoin de réparations mais nous touchons au but. Les derniers matériaux de ce qui était le négrier espagnol sont entassés. Sans doute que nous reviendrons sur cette île.
C'est un plaisir de voir notre bel Acolyte presque flambant neuf. Le capitaine Wolsey est fier comme un paon et ne quitte plus le bord depuis la remise à l'eau. Il a fallu travailler dur cette dernière semaine et nous avons bien mérité un supplément de rhum.
Je suis allé voir le docteur Benton aujourd'hui. Rapport à une sacrée écharde qui m'a perforé la main. Le docteur me l'a retiré proprement mais il a dû ouvrir pour retirer les bouts de bois. J'ai un gros bandage et je suis exempté des travaux qui nécessitent les deux mains. Pas de repos pour autant, monsieur Blanchard m'a vite trouvé une tâche de remplacement.
Ils semblent tous pressés de reprendre la mer.

23 novembre

Les indiens sont revenus, ils sont arrivés au matin sur de longues pirogues. On peut dire que même si ces sauvages ont de bonnes têtes, certains ont l'air aussi d'être de féroces guerriers. Je n'aimerais pas me faire traquer par un de leur chasseurs dans une de leur forêt. Ils ont rapporté des vivres et semblent aux aussi vouloir repartir rapidement.
Le travail se termine sur le navire anglais, mais il reste encore à le remettre à l'eau et à le charger et le toiler. Il doit rester au moins deux jours de travail. Peut être que les sauvages mettront la main à l'ouvrage. La mienne de main va beaucoup mieux, Benton m'a renvoyé au travail.

24 novembre

Quelle journée harassante ! Nous avons dû courir pour finir de charger et de toiler le navire anglais, après l'avoir remis à flot hier. Mêmes les sauvages ont aidé au transport avec leurs pirogues. Visiblement blancs et nègres sont bien pressés. Pour ma part et celle des hommes, j'ai hâte que le contenu de ce coffre soit partagé et que nous fassions relâche quelque part. La dernière escale à Sainte Lucie remonte à près de trois semaines et nous n'avions pas eu des sommes importantes à dépenser. En deux jours, nous étions presque tous à sec.
Tout le monde ne rêve que de ce coffre !

26 novembre

J'écris pendant mon quart, la mer est bonne et nous allons par petite brise. Me voilà marin à bord du Jacques Coeur, un brick de commerce ventru pris par les Caraïbes de Saint Vincent et qu'ils nous ont passé avec quelques blancs captifs qui sont bien contents d'être avec nous. Je fais office d'aide calfat, ce qui me donne un peu de temps libre dans l'entrepont. Blanchard est capitaine, Dubois garde son rôle de maître d'équipage. Wolsey est resté seul du conseil avec quelques marins émérites et les canonniers à bord de l'Acolyte. Le cotre des anglais suit également et nous sommes escortés par trois longues pirogues des sauvages.
D'après ce que j'ai compris, nous faisons voile vers Sainte Lucie pour accompagner les sauvages. Ils veulent libérer des nègres et ont besoin de blancs pour les aider à traverser le bras de mer entre les deux îles. Ils espèrent aussi libérer le plus de nègres possibles et savent sans doute qu'ils ne pourront pas en mettre beaucoup sur leurs longues pirogues. Les caraibes nous ont confié le gros brick qu'ils ont pris je ne sais pas comment. Ils avaient dix blancs prisonniers, des marins du brick qui nous ont rejoints. Les capitaines les ont partagés sur les trois navires. Les espagnols du négrier que nous avions pris à Sainte Lucie suivent eux aussi, nous devons être près de cent cinquante à cingler vers Sainte Lucie et nous formons une belle petite flotte. Si j'ai bien compris, les caraibes et les nègres féroces et peinturlurés qui les accompagnent sur les pirogues devront attaquer des plantations tandis que nous nous chargerons des blancs avec les anglais.
Les officiers semblent confiants et Blanchard est ravi de commander le plus gros bâtiment de la flotte. Pour ma part, j'espère qu'ils ont préparé un plan efficace, nous sommes plusieurs à nous souvenir de la canonade envoyée par le fort de la Barbade.

28 Novembre

L'action se prépare, la nuit est sombre et nous devons être à trois ou quatre milles de la côte. Les fanaux sont réduits et j'ai peine à distinguer les autres navires en montant sur le pont. Les capitaines sont réunis pour les derniers préparatifs, d'après les bruits qui courrent, les caraïbes doivent partir en premier pour arriver avant l'aube. Nous devons suivre pour arriver peu après et prendre possession de la bourgade avant que ses habitants se réveillent. Nous allons frapper à Castries, près de là où nous avions pris le négrier. Espérons qu'ils ne soient pas sur le qui vive et que la galiotte du Roy qui y était amarrée sera toujours à quai ou ailleurs.
L'excitation monte, mais Dubois fait respecter le silence. Je ne sais pas qui pourrait nous entendre ici, mais tout le monde préfère éviter de fâcher notre quartier maître. Dubois est à l'écoute des hommes et les hommes savent qu'il faut mieux l'écouter. On appelle, il est temps.

28 novembre.

Le soleil se couche et j'ai enfin un peu de tranquilité, je suis chargé de surveiller une douzaine de forçats. Quelle journée ! Quelle journée !
En fin de nuit, après le départ des Caraïbes, nous avons appareillés vers la côte. Nous n'avons bordée que le foc et la trinquette et la brigantine arrière. Par jolie brise, nous avons navigué à vue les uns des autres vers la côte. L'Acolyte en tête, le Jacques Coeur au milieu et les anglais derrière, nous sommes allés jusqu'à l'anse de Castries. Wolsey a viré pour prendre l'arrière et nous avons jeté l'ancre discrètement dans le port. Pas d'agitation sur la galiotte, tout le monde ou presque devait être de repos. Les forçats doivent passer la nuit sous clef à terre. Dubois, Blanchard, Wijk, Benton et trois ou quatre hommes dont José Dalaserra ont pris la chaloupe en premier. Nous avions ordre de rester discrets, le temps qu'ils débarquent et de suivre par groupes avec les rotation de la chaloupe. Les anglais avaient pris le Nord, vers la galiotte et le gros bâtiment que nous avions repéré au Nord du bourg. Castries n'est pas une grande ville, il doit y avoir vingt ou trente bâtisses, des petits de pêcheurs au Sud, pas loin de la plage où les Caraïbes étaient sensés avoir débarqué, des moyennes au centre avec les commerces et des plus grosses vers l'extérieur, sans doute des maisons plus riches.
Pendant que je montais sur la chaloupe avec quelques anglais et des gars de chez nous, nous avons entendu quelques éclats de voix. J'avoue que j'en ai eu froid dans le dos en me disant que la galiotte allait se mettre en branle et peut être cannoner dans le port. Mais tout s'est bien passé et nous étions tous débarqué à avancer avec de l'eau jusqu'à la taille vers la rive quand j'ai entendu le premier coup de feu.
Nous avons couru vers le bâtiment le plus proche pour nous mettre à l'abri. A ce moment ça a commencé à tirer vers le Nord, les anglais devaient se battre. Puis il y a eu d'autres coups de feu devant nous. Un des espagnols, avec du sang sur son surcôt nous a fait signe de le suivre, j'ai bien serré mon mousquet et vérifié mon sabre et j'ai suivi comme les autres. La première équipe était en train de prendre possession de l'église, ils sont ressortis quand nous sommes arrivés, nous demandant d'aller bloquer la rue vers le Sud. Je n'ai pas pu voir où ils allaient, Vijk et Benton sont restés dans l'église, je crois qu'ils venaient de tuer le prêtre, le diable l'emporte le marchand de rêve. Deux d'entre nous sont retournés avertir le troisième groupe qui devait arriver que l'église serait le quartier général et nous nous sommes allés bloquer la rue. Nous avons fait feu sur deux miliciens armés qui sortaient d'une maison, le premier s'est effondré, peut être que c'est moi qui l'ai abattu, le second s'est rendu sous la menace.
Ca commençait à tirer sérieusement au Nord et du monde s'éveillait dans les maisons. Nous avons entendu des coups de feu pas loin, surement Blanchard et Dubois. Vijk a tiré depuis le clocher de l'église. Nous avons crié à ceux qui ouvraient les volets ou qui voulaient sortir. Les habitants n'ont pas osé tenter le diable, ils ont bien fait, nous étions tous tellement effrayés et impatients d'en découdre que c'aurait été un massacre.
Quand le troisième groupe est arrivé, la rue était toujours sous contrôle, José et un espagnol nous ont croisé en transportant un coffre, ils allaient vers le les bateaux. Tant mieux qu'on s'est dit, le pillage commence.
A entendre les bruits, les anglais avaient bloqué des combattants quelque part et Vijk s'occupait de faire reculer ceux qui venaient en renforts de l'extérieur de la ville. On a aidé un blessé à rejoindre l'église et le docteur Benton.
Il commençait à faire bien jour et nous pouvions voir un peu plus loin dans la ville, que les gens étaient claquemurés chez eux et ne faisaient pas mine de bouger. Des anglais sont venus pour faire un rapport, ils avaient abattu plusieurs soldats et gardaient les autres qui étaient retranchés dans l'espèce de caserne avec les forçats. D'autres retenaient quelques miliciens ou soldats au Nord de la ville.
Ca a ensuite commencé à tirer sur le port, nous nous sommes rapprochés pour voir. La galiotte s'était mise à faire feu de mousquèterie, visiblement les soldats de garde de là bas avaient décidé de rentrer dans la danse eux aussi. Nous avons vu l'Acolyte se rapprocher et lui envoyer une bonne bordée de canon puis repartir pour faire le tour de la anse. La fusillade a repris vers la caserne, comme si quelqu'un tentait une entrée ou une sortie.
Nous avons repris notre poste pour surveiller la ville, on n'en menait pas large. Je m'imaginais déjà que les habitants allaient sortir tous en même temps pour nous chasser de chez eux. Un volet s'est ouvert, un fût de mousquet en est sorti. Avant que j'ai pu prévenir, un coup de feu est parti du clocher et le mousquet est rentré. La situation était sous contrôle et nous devions garder nos nerfs. Par le cornu ! Quelle journée que c'était.
Quand les premiers nègres sont revenus avec les indiens, nous avons pu souffler, Lefresne qui leur servait de guide nous a prévenu qu'ils revenaient de la plantation la plus proche et qu'ils avaient pillé et libéré des esclaves. Nous avons fait comprendre aux nègres qu'ils devaient nous aider, Lefresne est reparti voir ce qu'il se passait dans les autres plantations. Ca a recommencé à cannoner dans le port, deuxième passage de l'Acolyte.
A ce moment là, avec la cinquantaine de nègres et d'indiens, le bourg était sous notre contrôle, sauf le quartier Nord où les soldats barricadés nous tenaient à distance, la caserne où ça tiraillait un peu et la galiotte qui restait organisée.
Pendant que des petits groupes pillaient les maisons les unes après les autres, le gros des combattants à rejoint les anglais pour tenir en respect la caserne et la galiotte amarrée pas très loin. On leur a balancé des balles et de la poudre sans compter, mais ils ont fait feu du canon sur l'Acolyte qui revenait pour un troisième tour, il m'a semblé qu'ils avaient touché.
La caserne par contre a levé le drapeau blanc quand on a commencé à y envoyer des grenades, les soldats se sont repliés et nous avons libéré les forçats. Je ne sais pas combien ils étaient là dedans, mais ça a tout de suite fait plus de monde.
Quelqu'un m'a crié un ordre, Blanchard. Je devais escorter un blessé à l'église et surveiller l'arrivée des autres indiens qui devaient revenir des plantations. J'ai croisé plusieurs de nos gars, chargés comme des mulets. L'un d'entre eux m'a dit qu'ils vidaient le magasin. J'ai amené le blessé avec un autre type jusqu'à l'église, il avait pris une balle dans la poitrine et il saignait comme un goret. Nous l'avons laissé à Benton et nous sommes allés voir au Sud.
L'autre groupe d'indiens et de nègres arrivaient, eux aussi chargés de butin. J'ai mis au courant l'homme du peuple de N'Guma qui leur servait de guide et j'ai pris deux blancs, deux indiens et quatre nègres avec moi pour aller fouiller une des maisons du coin.
Nous avons défoncé la porte, un homme qui tenait un pistolet à fait feu sur nous. Il a manqué son coup et s'est vite retrouvé assommé d'un coup de massue. Nous avons fouillé la maison en questionnant la mère de famille qui essayait de protéger ses marmots. Les deux esclaves domestiques ont été poussées vers l'extérieur pour venir avec nous. Je ne sais pas ce qu'elles ont fait, je ne les ai pas revues. Elles ont dû se cacher quelque part pour pouvoir rester esclaves de leurs maîtres. On a pris ce qu'on a trouvé, des bouteilles, des draps, des vêtements, de la vaisselle et même un petit meuble qu'on a abandonné dans la rue un peu plus loin.
Le dernier groupe revenait de la plantation et ça commençait à crier dans la ville qu'il fallait évacuer.
Dubois et Blanchard sont revenus escortés par une dizaine de gars, blancs et nègres. Ils ont rameuté tous les trainards. Ceux qui voulaient prendre du bon temps avec les dames se sont vite retrouvés avec un pistolet braqué sur le visage et ils n'ont pas fait de difficultés.
Nous avons ensuite évacué en récupérant toutes les chaloupes et les barques pêche amarrées près de Castries. La galiotte a cessé le feu et les soldats à bord se sont mis à couverts lorsqu'ils ont vu qu'ils étaient à portée des canons du navire anglais et du brick. L'Acolyte est reparti plus au large, sans doute pour surveiller l'approche d'autres bâtiments.
Nous nous sommes entassés comme nous le pouvions sur les différents navires. Entre les esclaves libérés, quelqu'un a dit qu'ils étaient plus de quatre vingt, les forçats qui seraient plus de soixante, les deux navires étaient bien remplis.
Des ordres ont été criés, visiblement il y a eu des blessés sur l'Acolyte, peut être le capitaine Wolsey et la fin de l'évacuation a été un peu précipitée, les derniers sont mêmes arrivés à la nage.

Nous avons mis les voiles depuis deux heures et nous cinglons Ouest, Sud Ouest par jolie brise qui souffle au près à babord. J'ai un peu de répit pour noter tout cela. Quelle journée ! J'ai hâte que nous puissions partager le butin. Je suis sûr que certains s'en sont mis plein les poches. A voir ce que décideront les maîtres d'équipage, partage complet, ou partage du gros du butin ?

30 novembre.

Nous sommes arrivés sans encombres en vue de Saint Vincent hier. Les pirogues sont allées à terre, mais les trois navires ont commencé à contourner l'île pour gagner le mouillage d'où nous sommes partis. Nous y sommes arrivés ce matin et le débarquement des esclaves commence.

Il semble que les Caraïbes ne veulent pas nous voir tous descendre, je les comprends. Nous attendons juste de pouvoir partager le butin.

Benton est monté à bord de l'Acolyte et nous y avons transféré les blessés. Le capitaine Wolsey aurait été touché par la mitraille. Espérons qu'il s'en remette. Ce ne sera pas sa première blessure et je l'ai vu se remettre de plaies graves.
Réussite critique ! Ah non. En fait c'est raté.

Répondre